[can.politics] l'accord du lac Meech

lesperan@utai.UUCP (06/25/87)

Mon opinion se rapproche de celle de Jean Francois Lamy.  Il y a du bon
dans la vision du Canada de'fendue par Trudeau (et autres).  Il faut que les
francophones s'impliquent dans le gouvernement fe'de'ral car plusieurs
des leviers importants sont la`.  De plus on devrait pouvoir parler francais
(ou toute autre langue) partout au pays sans se faire regarder de travers;
il devrait y avoir une ouverture de la part de chacune des communaute'es
linguistiques a la culture de l'autre, etc.

Mais la question de la langue dans laquelle on vit est toute autre.
A Toronto, on parle francais avec les copains francophones, et ca s'arre^te
la`.  Tout a fait different de ce qui ce passe au Que'bec.  Je ne connais pas
grand chose a` la sociolinguistique,  il semble bien qu'une masse critique
soit ne'cessaire.  On pourrait de partir un quartier francais a` Toronto,
mais je ne pense pas les francophones d'ici veulent particulie`rement se
regroupper sur une base linguistique, ils veulent profiter de tout ce que
Toronto a a` offrir.  Y a-t-il une socie'te' dans le monde ou` on vit en plus
d'une langue (je ne parle pas de quartiers ethniques ici)?  Peut-e^tre a`
Montre'al (jusqu'a` un certain point).  Il me semble que les forces
de'mographiques et culturelles en pre'sence necessitent principalement la
protection de la masse critique francophone du Que'bec.  On peut essayer de
stimuler la presence francaise hors-Quebec, mais est-ce que ca ira plus loin
que d'encourager les gens a` parler francais dans leur cuisine?

Tout ca mis a` part, je ne pense pas que l'accord ait des effets drastiques
sur les minorite's linguistiques.  Ne contient-il pas une clause que reconnait
l'existence de ces minorite's?

Yves Lesperance